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17 octobre 2011

David Vann - deux romans à recommander

Une furieuse envie de plaquer votre train de vie actuel anime votre esprit ? L’appel du Larzac et ses vastes étendues abandonnées vous titille les papilles ? La reconversion de votre vie est décidée, ce sera la fabrication du fromage de chèvre et le filage de la laine Angora?

Avant d’annoncer votre démission auprès de votre chef, partez en chasse de votre mentor, j’ai nommé : David Vann. Cet auteur américain vous guidera dans votre quête. Inspirez-vous de ses deux romans puis méditez.

20434Sukkwan Island est un premier roman publié en 2010 et couronné à juste titre par le Prix Médicis étranger. Un père et son fils vous emmènent en Alaska, sur une île sauvage. La situation est tendue dès le départ. La vie tourne au cauchemar sans préambule. Le virage est contenu dans une minuscule phrase. La brutalité est telle que vous relisez la phrase. Une fois, deux fois. Vous relisez les paragraphes au-dessus. Vous remontez le fil du temps, mais vous ne décidez pas : vous êtes simple lecteur. Il vous faut continuer l’histoire et accepter le fait. Autant vous dire que vous n’êtes pas au bout de vos surprises. La suite de l’histoire est à la limite de la nausée. Le cheminement du personnage me rappelle le comportement de l’héroïne de Laurence Cossé dans Le 31 du mois d’août, sans aucune analogie toutefois. Vann termine par une fin enlevée et plus originale.

Désolations, le deuxième roman, n’est pas la suite de Sukkwan Island même si leDesolations-David-Vann saumon d’Alaska est toujours à l’honneur à table. L’atmosphère est comparable : lourde, tenace, inexorable. On s’attend au pire à tout moment, tout est possible avec chaque personnage. Je ne vous dévoilerai rien de plus. Au final, l’on se dit que notre vie bouillonnante offre un avantage indéniable : le manque de temps, notre maladie à tous, nous prévient de pires atrocités humaines et sociales.

Raisonnons ensemble : nous sommes des individus avalant l’asphalte et la pollution atmosphérique. Nous sommes dégoûtés à la simple vue d’un ver de terre.  Amélie Nothomb nous traite d’une « tribu de chochottes », à juste titre. Pensez-vous que ce retour programmé à la vie sauvage, la vraie vie saine et naturelle, vous sera offert sans heurts ? Etes-vous certain que la vie sourira plus de l’autre côté ?

Quoi, qu’entends-je ? Qu’ouis-je ? La cabane sans électricité sur les rives du Baïkal n’est plus au programme ? Vous ne rêvez plus de voir votre fille dans sa jolie robe de princesse en toile de jute ? Vous venez de passer commande du modèle supérieur de modem et augmenter le chauffage d’un petit degré ?

Mmmmh, je vois, oui. Dans ce cas, à demain, sur internet..

AC.

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Commentaires
L
la fameuse phrase sur la fameuse page...<br /> ici, tout est contenu, mais paradoxalement, tout aussi violent !<br /> <br /> "sukkwan island" a connu la gloire.... grâce au départ au bouche à oreille / aux blogs... il était passé presque inaperçu : quel trajet depuis !!!
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A
J'ai beaucoup ri ! Merci ! Mais je vais attendre d'avoir un moral d'acier pour me lancer dans ces lectures que tu nous recommandes... ;-)
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A
Hihi.. Amélie nous traite de chochottes dans Le Voyage d'hiver, excellent titre par ailleurs. A lire en attendant son avion pour Budapest, par exemple..
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E
moi j'aime lire du drôle et bien enlevé mais ici c'est tentant j'avoue. Je n'aime pas trop Amélie plutôt elle me fait un peu peur mais sa phrase qui tue j'approuve et j'applaudis des deux fesses
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